AU-DELÀ D’ÊTRE IMPORTANT : UNE URGENCE VITALE…
Entre autres, le marché de l’habitat de plus en plus foisonnant, vire à l’artificiel, au virtuel. Aussi, chaque nouvelle journée nous y sommes confrontés : l’impermanence du monde.
À observer les flots de la démesure, tout semble emprunter la voie d’une extinction programmée.
Au coeur de nombreuses instabilités : politiques, financières, émotionnelles… un nombre grandissant d’êtres peinent à satisfaire leurs besoins fondamentaux : un apport sain en oxygène, en eau, en nourriture. De plus en plus de personnes peinent à se poser, se reposer, s’assurer une existence digne dans la chaleur réconfortante et sécurisante d’un véritable foyer.
Au milieu de nombreux ballotages et tiraillements, sachant que sous le toit du monde, d’autres êtres vivants (souvent dans une indifférence totale), n’ont pas ou plus de moyens de subsistance, je m’interroge : Est-il réaliste de se contenter d’enjoliver notre cadre de vie ; réaliste d’en vouloir toujours plus ; réaliste de bâtir un havre de paix rien que pour soi et son entourage proche ? Est-il véritablement honorable de prendre soin rien que de soi, chez soi sans porter quelconque attention au reste du monde ?
N’habitons-nous pas tous la même terre, le même univers ?
Peut-être que l’important est de rendre visible, l’invisible ? Que l’urgence vitale prioritaire est de revenir aux points d’origines : nos corps intimes ?
LES PILIERS PORTEURS DE L’ÉDIFICE…
Depuis des décennies nos corps : l’être comme le matériel débordent, nous submergent, et ce qui en émane génère des répercussions à bien des égards, non sans crier gare.
Au-delà des façades, de l’art de décorer, prime L’HARMONIE du foyer ! Et nous en sommes les piliers.
En lien à l’ensemble des espaces, dans le respect de chacun, alors que notre démarche devrait s’inscrire dans une constante recherche de cohérence entre authenticité, confort, esthétique et transmission, le constat est sans appel : Pour aborder les notions de projets, de bien-être, nous privilégions le somptueux, ceux/ce qui nous en mettent pleins les yeux. Principalement, nous nous contentons de papillonner de tendances en tendances, de vibrer de 3D en 3D.
Ne serait-il pas temps de nous décloisonner, de sortir de derrière nos écrans ; temps de nous interroger individuellement et collectivement quant à la légitimité réelles de nos actions : sont-elles nobles, dignes d’une posture souveraine ? Que nous procure réellement les flots incessants d’images, d’informations, de matériel ?…
Contrairement aux pratiques courantes, plutôt que de vous amener à vous focaliser sur l’extérieur, vous encourager à entrer dans l’inutile démesure, je vous invite à revenir aux fondamentaux : vos corps souverains. En premier lieu le physique et le matériel. Parce que chez soi, il n’est pas simplement question de faire beau, d’optimiser, de maximiser… mais plutôt d’un ÉCHO joli avec soi et en soi, et aussi d’un ÉCHO logique avec soi et le monde qui nous entourent.
LE SENS DU DÉTAIL …
Peut-être vous êtes-vous entendu(e)s dire et répéter : « Tu attaches trop d’importance aux détails » ; « Tu rentres trop dans les détails » ; « Tu es perfectionniste » ; « Mais ce n’est qu’un détail. Personne ne le remarquera ! »…
Combien d’attention à ce qui a de l’importance avons-nous manqué depuis des décennies ? À côté de combien de ces « petits riens » intérieurs et extérieurs passons-nous chaque jour sans y accorder la moindre attention, et qui finissent parfois par faire s’écrouler notre édifice, et en emporter d’autres dans l’effondrement ?
Ce qui est considéré comme un « syndrome de perfectionite aiguë » est souvent confondu avec un sens aiguë de l’observation et de minutie.
Peut-être est-ce justement cette conscience, cette forme d’application, d’attention, d’investissements… de savoir être, qui fait défaut à l’actuelle société ?
Plus nous sommes ancrés dans de fausses certitudes, dans la négligence de détails ; plus nous sommes stressés, préoccupés… et avons peur, plus nous nous coupons du spatial. Et c’est là que possiblement émergent de réels syndromes : Nous ne sommes plus en mesure d’observer 92% des changements, qu’ils soient favorables, défavorables et destructeurs, alors même qu’ils surviennent dans le milieu dans lequel nous baignons.
Des choix minutieux résultent une qualité relationnelle aux êtres, aux choses, à l’environnemental.
S’interroger, apprendre à se (re)connaître, à identifier ce qui ne nous convient pas/plus, l’exprimer avec justesse et respect, apprendre à identifier et préciser le style de chacun, l’harmoniser… transmettre un patrimoine sain, c’est (re)naître, vivre et s’épanouir au coeur d’un vrai foyer : celui de sa propre destinée et celle de l’humanité. Bâtir un véritable foyer c’est veiller à la vivance commUNE sous le toit du monde.